Puisqu’on est là pour se faire plaisir, chaque article sera désormais accompagné d’une chanson (en fin d’article) et d’une belle image.
Course d’autruches à Prague, 1924
Je m’en veux vraiment, car j’ai pris une sale habitude et je n’arrive pas à m’en départir, c’est celle d’utiliser le terme sprint au lieu d’itération.
En 2019, je me suis mis à réfléchir sérieusement sur les termes de sprint et d’itération et sur les possibles interprétations que peuvent en faire ceux qui les entendent.
J’avais d’ailleurs échangé sur le sujet avec Claude Aubry, un vétéran français de scrum qui a fait beaucoup pour son adoption et sa propagation dans la sphère culturelle francophone via son livre Scrum qui en est à sa 6ᵉ édition. Nous étions arrivés à la conclusion, chacun de notre côté, que la métaphore du marathon serait plus appropriée.
Le terme de sprint a été choisi pour décrire une itération dans le jargon du framework scrum. Il n’est jamais précisé dans le scrum guide pourquoi avoir choisi ce terme et non pas avoir utilisé tout simplement le terme « itération ».
Peut-être l’intention était-elle de donner l’idée de focus que le sprint athlétique exige, mais c’est bien souvent resté une incantation dans le domaine du logiciel malheureusement… (par exemple les multiples objectifs ou plus vicieux les multiples epics travaillées en même temps).
They are fixed length events of one month or less to create consistency. A new Sprint starts immediately after the conclusion of the previous Sprint.
Ce que je n’aime pas, c’est que si on poursuit la métaphore, le sprint athlétique demande de dépenser quasi toute son énergie, telle une explosion de joule, sur une courte durée pour atteindre son objectif le plus vite possible : la ligne d’arrivée.
On est quand même assez éloigné de l’idée de rythme soutenable (et soutenu 😉 @Yoan Lureault) présente dans le manifeste agile et qui rend possible cet enchaînement continu des sprints années après années.
Je vais insister souvent dans ce blog sur la très forte mentalité tayloriste (qu’on retrouve souvent sous le terme de command and control mentality dans les sphères agiles) qui persiste dans le milieu de l’entreprise, même si souvent, elle n’est pas clairement consciente. Si vous sprintez dans un environnement tayloriste, vous allez vous faire mal. Vous ne risquez ni entorse ni claquage, mais certainement burn-out et/ou brown-out…
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